
En cinq siècles depuis la naissance du concept, l’humanisme a vieilli puis rajeuni à outrance, prenant des acceptions diverses, et s’est multiplié dans ses variations. Pour préciser notre discours, nous avons choisi au plus simple : néo-humanisme.
Tel quel, le mot est assez peu répandu et c’est en quelque sorte un autre néologisme, nécessaire pour distinguer ce qui nous occupe par rapport aux nombreuses variations autour du mot humanisme.
Le néo-humanisme énonce que l’humain est seul de son niveau de conscience dans son coin d’univers, qu’il ne recevra d’aide, de récompense ou de sanction d’aucuns dieux ou extra-terrestres.
Il considère donc que l’humain est devenu de fait seul responsable de lui-même et de ce qui l’entoure lui donnant d’immenses responsabilités qu’il n’assume que rarement. Il dit que l’humain a d’immenses pouvoirs que peut-être il ignore encore et d’immenses faiblesses qu’il connaît très bien mais qu’il ne corrigera sans doute jamais. Il sait que l’humanité est disparate et qu’elle évoluera de façon hétérogène, que les coopérations et compétitions, tout à la fois, font et défont tout progrès. Il observe des débats sans fin sur des solutions ignorant les problèmes qui naissent en contrepartie et voit l’humain craindre ses propres créations.
Le néo-humanisme est sévère mais jamais pessimiste et toujours bienveillant.
Il a confiance en l’esprit de l’homme car sa quête absolue est la connaissance vraie et sa chance absolue est l’amour.
Le néo-humanisme est bien sûr une utopie, mais c’est depuis ce point de vue que nous pourrons commenter et rêver d’une humanité réaliste et imaginer de nouvelles fictions. Paradoxe ?
Le néo-humanisme est un concept philosophique et culturel qui cherche à revisiter et à renouveler les idées de l’humanisme traditionnel à la lumière des défis contemporains. D’autres concepts, bien qu’hétérogènes, se rejoignent souvent dans leur effort pour repenser la place de l’humain dans le monde, ses responsabilités, et ses relations avec les autres formes de vie et les technologies. Ils cherchent à créer une vision plus intégrative et inclusive de l’humanité et de son avenir.
Variations sur le futur de l’humanisme
- Évolution de la Conscience : L’idée que l’humanité devra dans le futur évoluer vers une nouvelle phase où la conscience joue un rôle central dans notre évolution.
- Intégration Technologique : L’incorporation de technologies avancées pour améliorer et étendre les capacités mentales et spirituelles des humains.
- Spiritualité Moderne : Une forme de spiritualité qui intègre les connaissances scientifiques et les technologies modernes tout en recherchant un sens et une connexion plus profonds.
- Intelligence Collective : La capacité des groupes humains à collaborer et à résoudre des problèmes complexes de manière plus efficace grâce à une conscience collective et des réseaux d’information sophistiqués.
- Rupture idéologique : La lucidité de se libérer des idéologies politiques, nationalistes, religieuses, communautaristes ou claniques et des leaderships toxiques dès lors qu’elles mettent en danger l’universalité humaniste.
- Éthique Globale : Une approche éthique qui prend en compte le bien-être de l’ensemble de l’humanité et de la planète, basée sur une compréhension profonde des interconnexions mondiales.
- Connaissance et vérité : La recherche systématique de la connaissance et de la réalité et la réduction a minima des croyances nocives et fausses vérités.
- Éducation et sagesse : L’accent mis sur l’éducation perpétuelle, l’accomplissement personnel et la sagesse théorique et pratique comme éléments centraux de la vie humaine.